La Commune de Richard-Toll Sénégal


Commune Richard-Toll Sénégal


La Compagnie Sucrière Sénégalaise

La CSS est une actrice de premier plan de la commune. Elle a été créée au début des années 1970. La Compagnie Sucrière emploie 3 000 permanents et 2 000 travailleurs saisonniers.

Richard Toll Compagnie Sucrière Sénégalaise

Géographie

Milieu physique
Le site de la commune se trouve sur la partie haute d’une cuvette inondable. La commune se situe de part et d’autre de la route nationale et est traversée par la Taouey qui est le point de jonction entre le fleuve Sénégal et le lac de Guiers. La commune se développe d’Est en Ouest parce que coincée entre le fleuve Sénégal au Nord et les canaux d’irrigations de la CSS au sud.

Types de sols
Le périmètre communal comporte deux grands types de terrains :

  • Les terrains alluviaux (argileux, argilo-limoneux) dont les ¾ sont salés.
  • Les terres du diéri essentiellement constituées de sables dunaires pauvres en matières organiques, essentiellement localisées dans le Sud Est de la commune vers la communauté rurale de Mbane

Par ailleurs, il existe, dans certaines parties de la commune, des terrains limoneux et limoneux sablés temporairement engorgés en raison d’un horizon latéritique sous jacent imperméable. Les sols de la Frange Walo de la commune sont pour la plupart halomorphes contenant des sels solubles fossiles. Ces types de sols sont très fragiles et sensibles à l’érosion éolienne et hydrique.
Au total, les sols prédominants de la commune sont argileux et hydromorphes ; ils sont peu perméables et ne favorisent pas donc l’infiltration des eaux pluviales avec son corollaire d’inondations.

Végétation
La commune est ceinturée par trois forêts classées :

  • La forêt classée de Ndiao à l’Ouest avec une superficie de 390 Ha
  • La forêt classée de Richard Toll au Sud Est et au centre avec une superficie de 738 ha. Elle s’étend du pont de la Taouey à l’aérodrome
  • La forêt classée de Keur Mbaye au Nord Nord Est avec une superficie de 2725 ha.

Les ¾ du périmètre communal sont couverts par les forêts classées. Cette situation ne manquera d’avoir des incidences négatives dans les projets d’extension de la commune dans le futur. Les limites des forêts classées sont violées par des riziculteurs pour des besoins de surfaces cultivables. Il existe également une bande de forêt protégée qui s’étend de la route nationale N°2 vers les quartiers périphériques de la commune comme Thiabakh et Ndombo.
La faune est essentiellement constituée de quelques reptiles et d’oiseaux localisés dans les forêts classées. Les plantes aquatiques qui se sont développées dans les plans d’eau sont également le refuge de certaines espèces animales telles que le varan et le boa.

Histoire

La localité a connu un développement spatial rapide et anarchique. Avant la présence coloniale, il n’existait que les villages de Ndiangué et Khouma. Ces deux villages, le deuxième surtout, sont occupés par la chefferie traditionnelle des Mbodj, descendants des « Brack1 », souverains du royaume traditionnel du Walo.
En 1817, la création d’un jardin d’essai au confluent du fleuve Sénégal et de la Taouey près du hameau de Ndioukouk par le gouverneur SCHMALTZ a donné naissance au premier noyau de la commune : « l’Escale ». Ce quartier ainsi créé est situé entre le fleuve Sénégal et la route nationale n°2.
En 1822, le Baron Roger, nouveau gouverneur du Sénégal y envoya son jardinier Pépiniériste du nom de Richard qui, malgré son opiniâtreté n’aboutit pas à des résultats probants. Avec l’accord du gouverneur, le village devint Richard Toll, qui signifie : le champ de Richard en langue locale. Un recensement effectué en 1823 évoquait une population de 28 résidents et 1148 nomades. Les wolofs vivaient du travail de la terre (culture pluviale et culture de décrue), les peuls s’adonnaient à l’élevage.

Le quartier Richard Toll Escale n’a été véritablement occupé qu’à partir de la création de la Mission Agricole du Sénégal (MAS) en 1945. L’existence de casier rizicole et le besoin de main d’œuvre ont attiré de nouveaux occupants. Des logements pour les fonctionnaires de la MAS, une école, une chapelle et un centre hospitalier ont été construits. Les occupations anarchiques ont amené les autorités coloniales à lotir le quartier en 1956. A côté des anciens villages se créent aussi des campements Peul et de pêcheurs. Ainsi, le phénomène de migration a accru la population des localités de la zone. Au lendemain de l’indépendance du Sénégal, on note en effet une augmentation sensible de la taille des villages environnants.
Avec l’implantation de la CSS en 1970, la localité va connaître une croissance démographique rapide. De 4.400 habitants elle passe à environ 14.900 habitants au début des années 1980. Cette accélération démographique a eu des effets d’entraînement sur l’espace. Deux phénomènes vont être remarqués dans cette zone : la jonction entre les villages et la création de nouveaux quartiers.
Les villages de Ndiangué et Ndiaw se groupent, de même que Khouma et les campements. On assiste aussi à la création du quartier de Ndombo Alarba. Ce développement démographie et spatial rapide a amené les autorités sénégalaises à ériger, par le décret n°80-586 du 24 juin 1980, Richard Toll en commune. A cette date, la localité comptait six quartiers (Escale, Ndaingué, Ndiaw, Khouma Wolof, Khouma Peul, Ndombo Alarba). Elle avait une superficie d’environ 1897 ha dont les 254 ha sont occupés par l’habitat. Le reste est occupé par les plans d’eau, la voirie, les forêts classées et les canaux d’irrigation.

De 1980 jusqu’à nos jours, l’espace de la ville, en même temps que la population n’a cessé d’évoluer. En effet, en plus des quartiers cités plus haut, de nouveaux ont vu le jour. Il s’agit des quartiers spontanés de Campement, Thiaback, Gaé 2, Taouey. A ces quartiers s’ajoute la cité des cadres de la CSS.

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